De son vrai nom, Judith Ellen Licht, Judith Light est née a Trenton-New Jersey le 9 Fevrier 1949. Fille unique de Sydeney et Sue Licht, elle suit les cours d'art dramatique á la Carnegie Mellon University, oú elle fait ses debuts sur scene dans de nombreuses pieces qui l'emeneront en tournée a travers l'Europe. Elle demenage ensuite pour New York, et partage l'affiche avec Liv Ullman dans "Doll's House" à Broadway en 1975. Vont se succeder plusieurs autres shows à Broadway dont "A street car named Desire", "As you like it" et "Richard III".
Après quelques années sur scène à peaufiner son jeu dans diverses compagnies théâtrales, Judith Light fait ses débuts à la télévision en 1977 dans un épisode de Kojak, l'une des séries les plus marquantes de l'époque. La même année, elle rejoint l'équipe du soap de ABC One Life to Live (diffusé à partir de novembre 1987 sur TF1 le matin sous le titre On ne vit qu'une fois). Elle y interprète pendant 5 ans Karen Wolek, une femme mariée qui, pour compenser les maigres revenus de son époux, commence à avoir des relations sexuelles avec d'autres hommes en échange de cadeaux. Rapidement, son passé la rattrape et son ancien souteneur l'oblige à retravailler pour lui. Sa prestation est si touchante et criante de vérité qu'elle lui vaut de remporter 2 Daytime Emmy Awards, 2 Soapy Awards et un Soap Opera Hall of Fame Award pour un épisode en deux parties dans lequel elle est contrainte, lors d'un témoignage pour meurtre, de révéler publiquement qu'elle est une prostituée. Le célèbre magazine américain TV Guide l'a même référencé récemment dans son classement des "100 plus grands moments de la télévision". C'est sur le tournage de ce Soap Opera qu'elle fait la connaissance de Robert Desiderio, et qu'elle epousera le 1er Janvier 1985.
A la suite de son départ du soap, Judith Light enchaîne plusieurs apparitions dans des séries telles que Hôpital St Elsewhere (série médicale culte des années 80), Sacrée Famille ou Remington Steele, avant d'obtenir le rôle d'Angela Bower pour Madame est servie. Le personnage lui permet de changer de registre et de se faire connaître auprès du grand public, la série étant vendue dans une centaine de pays à travers le monde. Angela Bower est une femme d'affaires accomplie dirigeant une importante agence de pub, qui voit sa vie bouleversée par l'arrivée dans son existence d'un bel italien qui va peu à peu combler un vide et lui apporter l'équilibre qui lui manquait. Après 8 années de bons et loyaux services et 196 épisodes au compteur, les comédiens tournent la page Madame est servie pour se consacrer à de nouveaux projets.
En 1993, elle entreprend le tournage d'une nouvelle sitcom, Phenom (traduit par Madame et ses filles pour la version française). Elle y joue Dianne Doolan, la mère célibataire de trois enfants, dont une jeune joueuse de tennis interprétée par Angela Goethals. Phenom n'a malheureusement pas connu le succès escompté et ne dépassera pas la première saison. Les fans de l'actrice ne sont à l'évidence pas prêts à la voir dans un personnage différent de celui qui lui a apporté la consécration. Outre un certain nombre de pilotes qui n'auront jamais de suite, elle est confrontée en 2004 à un nouvel échec auprès du public avec The Stones. Dans la comédie de CBS, elle tient le rôle d'une femme divorcée qui cohabite avec son ex-mari Stan (Robert Klein) et leurs deux enfants Winston (Jay Baruchel) et Karly (Lindsay Sloane) dans la maison familiale. La série est retirée de la grille du network après la diffusion de 3 épisodes.
Dans les années 90, Judith Light joue dans plusieurs téléfilms, qui contribuent à se démarquer d'Angela Bower. Mens Don't Tell est l'un d'eux, en 1993, avec Peter Strauss, dont l'histoire porte sur un homme battu par sa femme qui se retrouve sur le banc des accusés après s'être défendu. Le téléfilm connut un franc succès auprès des fans de l'actrice. Dans A Step Toward Tomorrow, le premier film de Christopher Reeve après l'accident qui l'a laissé paralysé, elle incarne une mère divorcée qui traverse le pays avec ses deux enfants pour consulter un neurochirurgien qui pourrait venir en aide à son fils paralysé à la suite d'un accident de voiture survenu deux ans auparavant.
Très versatile dans le choix des rôles qu'elle souhaite interpréter, elle est en 1998 une femme médecin dans l'armée américaine, cherchant un remède à un virus mortel dans Carriers.
En 2000, elle revient à ses premiers amours et remonte sur les planches pour incarner Vivian Bearing, qui se bat contre un cancer des ovaires, dans la pièce Wit récompensée par le prix Pulitzer. Ce rôle lui vaut par ailleurs le prix Helen Hayes à Washington ainsi que le prix Elliot Norton à Boston.
Le cinéma n'est pas en reste ! Si elle s'est amusée à prêter sa voix à Zuleika dans la version originale du dessin animé Joseph, le Roi des Rêves, elle préfère s'orienter vers des films indépendants. Après Ira and Abby, un long métrage de Robert Cary, présenté lors du Festival du Film Indépendant de Los Angeles, elle a également participé à Save Me, du même réalisateur, sur les errances d'un homme sauvé par l'amour d'un ancien camarade de classe. Film qu'elle a notamment co-produit avec Herb Hampshire son agent. Elle donne la replqiue à Chad Allen (Matthew Cooper dans Dr Quinn). L'actrice s'est également investie dans une trilogie de courts métrages sur le thème des événements tragiques du 11 septembre.
Femme de coeur, Judith Light profite de sa notoriété pour soutenir les causes qui lui sont chères, comme en s'engageant dans la lutte contre le Sida depuis le tournage du téléfilm The Ryan White Story. Diffusé en 1989, il retrace la véritable histoire de Ryan White, qui fut contaminé par le virus du Sida à 13 ans et mourut en 1990, à l'âge de 19 ans, soit un an après le tournage de ce téléfilm dans lequel il tient un petit rôle. Judith Light y interprète la mère de Ryan.
Elle est également la première hétérosexuelle à faire partie de la direction du centre gay et lesbien de Los Angeles. Lorsque son ancien partenaire de Madame est servie et fils à l'écran, Danny Pintauro, tente d'assumer son homosexualité, elle est l'une des premières à lui apporter son soutien. Elle est totalement investit dans la fondation AIDS depuis les 80s.
Ayant du mal à retrouver un premier rôle à la télévision capable de la propulser sur le devant de la scène, Judith Light enchaîne les apparitions dans des séries à succès comme Spin City en 2002, où Charlie Crawford (Charlie Sheen) lui confie la mission d'égayer le maire. La même année, A partir de la même année, elle tient le rôle récurrent du procureur Elizabeth Donnelly dans New York Unité Spéciale auprès de Mariska Hargitay et Christopher Meloni.
Durant la saison 2006-2007, le public américain la découvre dans deux nouveaux rôles récurrents. Mais si 20 Good Years se voit retirée de l'antenne après 4 épisodes seulement en raison de ses piètres résultats, Ugly Betty parvient à tirer son épingle du jeu. Dans la série produite par Salma Hayek, l'ex-Angela Bower joue Claire Meade, la mère alcoolique du patron de l'irrésistible Betty. Judith a été nommée pour la premiere fois pour un Primetime Emmy Award dans la categorie Guest Actress dans une comedie. Cette serie est diffusée sur ABC et a entamé la deuxième saison. Encore une interprétation remarquée dans une série précédée de très bonnes critiques et dont TF1 a acquis les droits.
Judith Light a rencontré son mari, l'acteur Robert Desiderio sur le tournage du soap One life to live. Le couple est marié depuis le 1er janvier 1985. Vu récemment dans Les Soprano, le comédien est connu des fans de Côte ouest pour son rôle de Ted Melcher.